Solitaire

Solitaire

………….

Solitude, mon essence, ma bien aimée,

Dans tes silences, je suis comblée,

Loin de l’homme immature ou insensé,

De sa palabre légère, immodérée.

………….

À tes côtés, je suis entière,

À mon espèce, je te préfère,

Je fuis les miens, la vie grégaire.

Et que de liens, j’ai dénoué,

Pour vivre libre, pour être vraie.

………….

Ainsi, l’ennui m’a délaissée,

Comme la déprime, sa douce alliée,

Depuis, de l’aube jusqu’à la nuit,

Sans aucune trêve, ni répit,

Sans honte, je crée, je m’accomplis.

Je suis, des affres, une affranchie,

Qui sans personne, s’épanouit.

………….

Le manque, tourment terrien ou bien canin,

Préfère aux ermites, les sociaux, les mondains,

Aucune absence me crée souffrance,

Je vibre sans autre, ni dépendance.

Telle est ma force, ma différence.

………….

Je suis l’opposé, le contrepied,

De l’humain addict et moyen,

Un genre dépendant, si commun.

Qui à outrance, à déraison,

Consomme du lien à profusion,

Propices à la dérive, aux régressions.