Le Printemps du Gibier
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Printemps, j’attends, je guette ton arrivée,
Que le grand Réveil soit proclamé,
Impatient et caché à l’abri dans mon terrier,
Pour moi, la proie d’hiver, la Bète,
Le renouveau est jour de Fête.
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Quand le soleil plus vif et affirmé
Bourgeonne les arbres de ma forêt,
La terre ramollit, nourrie et réchauffée,
Sous l’humus fertile, a mariné,
Pour féconder, un sol fleuri et pigmenté,
Resplendissant et parfumé.
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Dès que la terre pérenne a procréé,
Les oiseaux sifflent pour célébrer,
La belle saison est annoncée.
Enfin, ma famille libre et rassurée,
Peut sortir en paix, se rassasier.
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Le génocide ignoble est à l’arrêt,
Comme le chasseur qui crée frayeur,
Dans les bosquets, chagrin et pleurs,
Décimant nos pères, nos mères,
Fabrique orphelins dans les tanières.
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Grace aux lois des hommes justes et sensés,
Le traqueur est une espèce réglementée,
Habilitée à massacrer, ou Réguler,
Terme infame de l’homme décérébré,
Pour ses crimes, contre mon peuple, les justifier.
De septembre à février, sans aucune impunité.
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Louons ce terrien si magnanime et bienveillant,
Soyons reconnaissant envers l’humain compatissant,
De nous laisser pleurer nos morts quelque temps,
Librement, quand vient l’été et le printemps.
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La Nature, mon logis, mon sanctuaire,
Par Gaia la terre, à mon règne fut offert,
Pour s’établir, vivre en paix et prospérer,
Mais l’enfant terrible de Mère Nature,
Délesté d’amour et de cœur pur,
L’a converti en terrain de Guerre.
Quand vient l’automne et puis l’hiver .
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La chasse, communément appelée,
Par l‘Homme involué, hobby ou loisir encadré,
A listé quatre-vingt genres légalisés,
De mon espèce à fusiller, a décimer,
Pour remplir son temps ou s’amuser.
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Mais ce prédateur jadis frugivore et cueilleur,
Prépare déjà son destin, son malheur.
Nos créateurs, Gaia la mère et Dieu le père,
Effarés, peinés par ses crimes et ses actions,
Ont ordonné écho ou bien réplique de l’univers,
Appelé loi du karma ou d’attraction.
Ce dernier implacable en la matière,
Inventa un mal subtil qui prolifère,
Créant pour chaque organe, son cancer.
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Moralité, nos pensées, nos exactions,
Comme nos manies alimentaires,
Créent maladies ou punitions,
Justice divine ou bien sermon,
Prémices d’un règne en extinction.
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